Antoni Tàpies


Barcelona, 1923 – 2012

Peintre, graveur et sculpteur espagnol, Antoni Tápies naît le 13 décembre 1923 à Barcelone.

Il est considéré un des artistes le plus en vue de la seconde moitié du XX ème siècle et l'un des architectes les plus représentants de la peinture informelle.

Ses débuts à la peinture se font de façon autodidacte lors d'une maladie pulmonaire en copiant des oeuvres de Van Gogh et Picasso.

En 1948, conjointement à Brossa, Cuixart, Joan Pons, J.J.Tharrats et le philosophe Arnau Puig, il crée “Dau al Set”, un groupe qui publie une revue du même nom et dont le mouvement est lié au dadaïsme et le surréalisme.

En 1949 il rencontre Joan Prats et Joan Miró et en 1950 il réalise sa première exposition à Barcelone. Il expose à la Biennale de Venise et obtient plus tard le Grand Prix de la Peinture de la Biennale de Sao Paulo.

Au début des années 50, après une période de surréalisme, il se dirige rapidement vers l'abstraction.

En 1952, les deux chemins coexistent encore et en 1953 il intègre des matériaux organiques qui viennent s'ajouter aux éléments visuels. En octobre de la même année, il inaugure son exposition à la galerie Marta Jackson de New York.

Cependant, ce n'est qu'en 1955 qu'il crée son propre style en ajoutant des matériaux étrangers à la pratique de la peinture, comme le sable, le ciment, le bois, les chiffons, qui se convertissent en acteurs principaux de son travail. Il crée aussi des pièces totalement abstraites sans aucune référence visuelle connue et à d'autres il ajoute des lettres, des calligraphies ou des numéraux. Le matériel et le processus dadaïste de l'objet trouvé se transforme en protagoniste absolu avec lequel il crée l'esthétique et non l'inverse.

À travers elle, Tàpies découvre un nouveau monde, la poésie intime, quotidienne et pauvre de la matìère, loin du concept de l'esthétique et d'un académisme fermé.

Tápies est l'artifice, conjointement à l'Italien Alberto Burri et au Français Jean Dubuffet de la création d'un nouveau parcours artistique où les valeurs plastiques sont basées tant sur le visuel que sur les qualités tactiles des matériaux utilisés.

À l'intérieur du mouvement de la peinture informelle, Tápies se situe dans la “pintura matérica” aussi connu sous le nom de “art brut” qui se caractérise par l'emploi de techniques et de matériaux mixtes, hétérogènes, souvent provenant de rebut ou de recyclage, mélangés à des matériaux traditionnels de l'art à la recherche d'un nouveau langage artistique.

Les principaux exposants du mouvement “art brut” sont, incluant Tápies, les Français Fautrier et Dubuffet, les Italiens Burri et Lucio Fontana, l'Espagnol Manolo Millares et l'Allemand Anslem Kiefer. L'art brut sera à partir des années 1950 jusqu'à sa mort, le principal medium d'expression avec lequel Tápies travaillera.

En 1984 est crée la Fondation Tápies à Barcelone, située dans un ancien bâtiment oeuvre de l'architecte Domènech I Montaner.

Parmi les nombreux hommages nationaux et internationaux qu'il chérissait sont : membre académicien des Beaux-Arts de Berlin (1982), membre honoraire de la Kunstlerhaus de

Vienne (1989), la fondation d'art la plus ancienne d'Europe. Il fut aussi membre de l'Académie des Beaux-Arts de France (1994). Il reçu le Prix UNESCO et la Médaille d'Or des Beaux-Arts (1981), le Prix Impérial de la Peinture de l'Association Japonaise de l'Art (1990). En 1990 l'artiste fut nommé érudit d'honneur à l'Académie Royale des Beaux-Arts de San Fernando y fut honoré avec le Prix du Prince d'Asturies des arts ainsi que le Premium Impériale de la Peinture.

Antoni Tápies meurt le 6 février 2012 chez lui à Barcelone.

Oeuvres Exposées

  • “Roig i negre 1”, aquatinte et carborundum avec relief, 1985.
  • “Berlin suite”, lithographies, 1974.
  • “Autoretrat”, aquatinte, 1923-2012.