Louise Bourgeois


París, 1911- New York, 2010

Malgré une reconnaissance tardive, Louise Bourgeois est considérée au jour d'aujourd'hui une figure artistique du XX ème siècle de première renommée. Artiste éclectique qui travaille tant la sculpture que le dessin, la gravure ou ses installations monumentales. Elle puise inspiration pour ses sujets dans sa propre vie.

Louise Bourgeois naît en 1911 dans une famille dédiée dans un premier temps à la vente et ensuite à la restauration de tapisseries anciennes où la petite Louise fait ses premiers pas artistiques.

Prendre connaissance des infidélités continues de son père pendant une maladie grave de sa mère influencera profondément le caractère et le travail de la jeune Louise.

Diplômée à la Sorbonne en Mathématiques, elle poursuit ses études à “l'Académie de la Grande Chaumière” et suit des cours à l'École du Louvre et des Beaux.Arts.

Dans les années 30 elle fréquente les ateliers et les salons parisiens où elle rencontre le peintre cubiste Fernand Léger qui la définit plus comme sculptrice que comme peintre.

1938 sera une année importante pour Louise; elle rompt complètement le lien avec l'entreprise familiale, ouvre sa propre galerie d'art et se marie avec l'historien d'art américain Robert Goldwater, directeur du Musée d'Art Primitif de New York, avec qui elle s'installe à New York. Elle s'inscrit sans tarder à l'école d'art indépendant Arts Students League. Elle commence aussi à s'intéresser à la gravure, technique qu'elle pratiquera jusqu'à la fin de ses jours.

Elle présente sa première exposition personnelle dans la prestigieuse Bertha Schaeffer Gallery de la “Gran Manzana” en 1945.

Dans les années 50, elle expérimente avec du latex, le marbre et le plâtre. Ses sculptures prennent des formes longitudinales comme des totems qu'elle-même appelle “ses personnages” dans un effort de surmonter le mal du pays dont elle souffre. L'utilisation de l'art comme forme de thérapie sera une constante tout au long de sa vie, une échappatoire qui lui permet d'affronter insomnies et dépressions.

En 1973, Bourgeois commence une étape comme enseignante donnant cours dans plusieurs collèges et écoles publiques.

Dans son oeuvre elle traite les thèmes de la maternité, la sexualité, la féminité et le corps humain.

En 1982, le Musée d'Art Moderne de New York lui consacre sa première exposition rétrospective . Ceci lui confère la reconnaissance internationale tant attendue où elle cesse d'être une figure périphérique dans la domaine de la sculpture dont l'oeuvre était plus admirée qu'acclamée.

Au milieu des années 90, elle commence à explorer une de ses plus grandes obsessions : l'araignée comme mère, prédatrice et tisserande” une allusion à la figure de sa mère comme symbole protecteur et à la fois prédateur. C'est alors, malgré son travail considérable et reconnu, que Louise Bourgeois se fait connaître au monde entier grâce à une de ses oeuvres les plus étranges, une sculpture d'arachnide gigantesque de 9,27m d'altitude intitulée “Maman” qui a été exposée dans le monde entier.

Elle meurt à Manhattan en 2010 à l'âge 98 ans sans cesser d'enquêter et de travailler jusqu'à ses derniers jours : une des femmes artistes les plus originales et créatives du XX ème siècle qui voyait l'art comme une “garantie de santé mentale”.

Louise Bourgeois a reçu de nombreux prix et ses oeuvres sont exposées dans les galeries les plus importantes et musées du monde.

Oeuvres Exposées

  • “Self portrait”, gravure, 1940-1990.