Marina Abramovic


Belgrado, 1970

Marina Abromovic vit et travaille à New York. Sa carrière artisitique commence dans les années 1970 dans l'ancienne Yougoslavie lorsqu'elle fréquente l'Académie des Beaux-Arts à Belgrade. Abramovic est considérée l'une des pionnières dans l'utilisation de la performance comme forme d'art visuel. Quelques unes de ses oeuvres de performance les plus emblématiques sont “Rhythm 0” (1974) où elle s'offre comme objet d'expérimentation au public et “Rhythm 5” (1974) où elle reste dans le centre d'une étoile à cinq pointes en feu jusqu'à y perdre connaissance. Ces premières performances poussent les limites de la découverte de soi, la sienne comme celle de son public. Elles unifient le conceptuel au physique, la résistance avec l'empathie, la complicité avec la perte de contrôle, la passivité avec le danger. Pour Marina Abromovic, le corps est à la fois sujet et médium En explorant les limites physiques et mentales de son être, elle résiste à la douleur, l'épuisement et le danger, à la recherche d'une transformation émotionelle et spirituelle.

De 1975 à 1988, Abromovic et l'artiste allemand Ulay collaborent étroitement abordant les relations de la dualité. A partir de 1989, elle reprend son activité artistique en solitaire. Marina est une des premières artistes de performane à être acceptée formellement dans la sphère institutionnelle de l'art à un niveau international, ce qui lui permet d'exposer de façon individuelle tant en Europe qu'aux Etats-Unis pendant une période de plus de 25 ans. À noter parmi ses expositions individuelles “The Kitchen” dans le Zuecca Project Space de Venise (Italie 2017); “As One”, “NEON + MAI”, Musée Benaki, à Athènes (Grèce 2017), “El espacio entre Marina Abromovic y Brasil”, SXSW, Austin (Texas 2016), “Terra Comunal – Marina Abromovic + MAI”, SESC, Pompei (Säo Paulo 2015), “512 horas”, Serpentine Gallery à Londres (Royaume-Uni 2014), “Holding Emptiness”, Centro de Arte Contemporáneo, Malaga (España 2014), “La vida y la muerte de Marina Abromovic” (avec Robert Wilson), Park Avenue Armory, New York (NY 2013), “Balkan Stories”, Kunsthalle Wien, Vienne (Autriche 2012) ; “The Artist is Present”, Musée d'Art Moderne, New York (NY, EEUU 2010) et “Seven Easy Pieces” au Musée Guggenheim , New York (NY, EEUU 2005). Elle a participé à de nombreuses expositions internationales à grande échelle dont la Biennale de Venise (1976 et 1997) et Documenta VI, VII et IX, Kassel, Allemagne (1977, 1982 et 1992). Sa première rétrospective europénne “The Cleaner”, organisée dans le Moderna Museet à Stockholm (Suède 2017) fut suivie par d'autres dans le Musée d'Art Moderne de Louisiane à Copenhague et Henie Onstad, Sanvika (Norvège 2017) ainsi que le Bundeskunsthalle de Bonn (Allemagne 2018). En 2020, Abramovic organise la première exposition personnelle à grande échelle consacrée à une artiste féminine à la Royal Academy of Arts de Londres.

Abramovic combine son activité artistique avec l'enseignement et donne des conférences en Europe et en Amérique. En 1994, elle devient professeur d'art du spectacle à la Hochschule fur Bildende Künst de Braunschweig pendant sept ans. En 2004, elle reçoit un Doctorat Honorifique du Art Institute de Chicago, l'Université de Plymouth et Williams College. En 2014 elle crée le MAI (Marina Abromovic Institute) qui vise à soutenir l'exploration et la promotion future des arts du spectacle et de la performance.

(Texte de Julio Beltrán Peiró)

Oeuvres Exposées

  • “Five stages of Maya Dance”, albâtre avec technique 3D, LED, 2013.